EFFICIENT 2023

21 septembre 2023 | La presse

Congrès Mondial de l’Association Internationale de l’Eau à Bordeaux.

En marge du congrès international L’eau et la ville à Bordeaux, du 13 au 15 septembre 2023, Vincent Edery, directeur général de l’IFTS d’Agen, revient sur les changements de mentalité à opérer autour de la réutilisation de l’eau et sur l’acceptation de son coût.

Quels sont les enjeux de ce congrès ?

Ce rendez-vous, sous le label IWA (International Water Association, NDLR), a pour but de partager des informations sur des expériences menées et des projets aboutis sur le bon usage de l’eau et sur l’adaptation au changement climatique à l’échelle de la ville. On a par exemple eu une présentation de la ville de San Francisco, qui impose aux habitants de limiter l’usage de l’eau, mais aussi de la réutiliser. Il y a également toujours une obligation de regarder le côté quantitatif de l’eau. Comment peut-on stocker ? Comment faire pour qu’une goutte d’eau soit utilisée plusieurs fois ? Ce sont ces questions sur lesquelles la communauté travaille.

Quelles mesures faut-il mettre en place pour améliorer les pratiques autour de l’usage de l’eau ?

Tous les enjeux se portent autour des changements radicaux de réglementation autour de la réutilisation de l’eau. On voit que ça se fait dans d’autres pays du globe, où la réutilisation de l’eau et ses usages sont autorisés à des échelles qui n’ont pas de commune mesure en France. Il faut que l’État donne la possibilité aux Agences régionales de santé (ARS) d’être beaucoup plus tolérantes vis-à-vis des initiatives proposées dans le domaine de la réutilisation de l’eau. Une eau usée d’habitation peut aujourd’hui être transformée en une eau de qualité potable.

 

Qu’est-ce qui empêche aujourd’hui un changement plus rapide sur la réutilisation de l’eau ?

Il y a deux freins à la réutilisation : un réglementaire, et un autre, un peu plus caché, le coût. Aujourd’hui, le prix de l’eau potable est imbattable. Il n’y a pas une eau usée traitée localement qui coûtera moins cher que l’eau potable dans une ville. Cette double problématique fait que l’on avance lentement. C’est la décision politique qui fera dire un jour : chaque bâtiment, qui a une autorisation de permis de construire, se devra d’incorporer « x % » d’eau réutilisée. Il faut absolument changer les pratiques. Et accepter que l’eau soit chère, ce qui aura comme vertu de minimiser son usage.

 

Congrès mondial de l’Association internationale de l’eau à Bordeaux : « Il va falloir accepter de payer l’eau cher » © SudOuest.fr – © Crédit photo : V. T.

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