CENTRE D’ESSAIS ROGER BEN AÏM

CENTRE D’ESSAIS ROGER BEN AÏM

Ce n’est pas une idée à la légère, le Centre d’Essais Roger Ben Aïm de l’IFTS lance son blog. Ce n’est pas une idée à la légère. Accompagner la construction du Centre d’Essais Roger Ben Aïm , et plus tard ses activités, par un blog. Mais, oui, c’est une façon agréable, spontanée et fluide de traiter des infos sur des sujets sérieux. Et de vous donner la parole.

Implanté courant 2018 dans l’agglomération d’Agen, pour être précis sur le site de Rouquet, le Centre d’Essais Roger Ben Aïm est un site d’expérimentation de l’Institut de la Filtration et des Techniques Séparatives. L’IFTS a été créé en 1981 par Roger Ben AÏm, chercheur et professeur d’université, grâce à l’appui, entre autres, de la Chambre de Commerce et d’Industrie, du Conseil Général de Lot-et-Garonne et du District de l’agglomération d’Agen et la Région Aquitaine. L’IFTS est dirigé par Vincent EDERY et présidé par Christophe BONNIN.

Entre l’IFTS, dirigé aujourd’hui par Vincent Edery, par Christophe Peuchot hier, et l’agglomération d’Agen, c’est donc une histoire d’amour qui dure autour des filtres (et non les philtres), des membranes, et autres procédés de séparation entre les liquides et les solides.

Ce n’est donc pas un hasard si le Centre d’Essais Roger Ben Aïm, fruit des réflexions de toute une équipe , s’inscrit dans le territoire de la Nouvelle Aquitaine, partie prenante de ce projet. Terre de l’eau et d’innovation, terre de Montaigne et de ses Essais, la Nouvelle Aquitaine est un terreau fertile. Ce n’est donc pas un hasard si le Centre sera bâti entre une usine d’épuration et une usine d’eau potable.

Le Centre d’Essais Roger Ben Aïm est une station de recherche et d’expérimentation qui évaluera le comportement de pilotes et de matériels industriels sur des eaux réelles de caractéristiques différentes. La station sera raccordée aux eaux sortant de différents ouvrages de deux filières «eau potable» et «eaux résiduaires». Le Centre d’Essais Roger Ben Aïm jouxtera la Garonne et le canal latéral à la Garonne, prolongement du canal du Midi (qui forment ensemble le « canal des deux mers » entre l’Atlantique et la Méditerranée).

C’est là, au pied du Pont Canal qu’un nouveau café-vélo vient d’ouvrir, dans l’ancienne usine d’eau potable d’Agen. Le lieu pittoresque a vocation à recevoir les cyclistes qui empruntent les voies vertes pour des voyages qui les mènent très loin. Tout un symbole pour le Centre d’Essais Roger Ben Aïm dont les vocations internationale et environnementale sont évidentes.

Industriels, traiteurs d’eau, équipementiers, chercheurs, labos, institutionnels, usagers et curieux, ce blog s’adresse à vous et s’enorgueillira de compter avec vos commentaires.

Ensemble, nous suivrons son édification et, ensemble, nous commenterons tous les aspects intéressants de ces techniques qui se nourrissent d’un terroir irrigué de solides connaissances techniques et scientifiques.

L’IFTS ET L’INNOVATION

L’IFTS ET L’INNOVATION

L’Institut de la Filtration et des Techniques Séparatives, IFTS, support de l’innovation industrielle

Lorsqu’une recherche est lancée, on peut imaginer qu’elle conduira, à terme, à une application industrielle. A l’inverse, les industriels qui mettent en place de nouveaux produits ou de nouveaux procédés ont parfois besoin de la recherche pour résoudre certaines de leurs difficultés. A la fois centre de recherche et plateforme d’essais et d’analyses, l’Institut de la Filtration et des Techniques Séparatives (IFTS), créé en 1981, et sa prochaine extension, le Centre d’Essais Roger Ben Aïm dédié à l’eau qui sera construit en 2018 à Agen, s’inscrivent dans cette logique d’échange de services et de partenariat. L’IFTS, structure associative, propose ses services aux fabricants et utilisateurs d’équipements de séparation (liquide-solide , gaz-solide) y compris internationaux. L’IFTS compte un grand nombre d’adhérents industriels dans sa gouvernance : Ils sont aussi les clients de l’Institut.

Panorama des supports de l’innovation instaurés par l’IFTS pour répondre à la demande spécifique des entreprises.

1 – Quand l’industriel japonais Hitachi Zosen choisit l’IFTS

S’il fallait évoquer un choix exemplaire, nous citerions celui effectué, en 2013, par la société japonaise Hitachi Zosen. L’entreprise, qui développe ses activités dans les domaines du génie civil , de l’énergie, de l’eau, est une importante industrie nippone cotée en bourse. Elle a développé un procédé de traitement tertiaire en sortie de station d’épuration. Hitachi Sozen a besoin d’une certification pour lui permettre d’exporter sa technologie. Elle a confié à l’Institut de la Filtration et des Techniques Séparatives une installation pilote de grande taille fabriquée au Japon avec pour mission de l’assembler, de l’installer et de la tester pendant un an sur le site de la station d’épuration de Rouquet, appartenant à l’agglomération d’Agen et exploitée par le groupe français Veolia, membre de l’IFTS et avec qui un partenariat a été signé. Selon l’industriel japonais, l’IFTS était l’acteur «le plus adapté au monde» pour réaliser ce type d’essais dans l’intention de lui permettre devenir acteur d’une nouvelle filière de réutilisation des eaux usées.

Cet essai a préfiguré le projet d’implantation qui, en 2018, verra le Centre d’Essais Roger Ben Aïm, s’ériger entre la station d’épuration et l’usine de traitement d’eau de l’agglomération d’Agen et dont nous suivrons les avancées dans ce blog.

2 – Des équipements d’essais qui répondent à de nouveaux besoins

Désireux de répondre à la demande pointue des industriels, l’IFTS ne cesse de s’équiper en moyens d’essais, de mesures et d’analyses conçus et réalisés par lui ou achetés auprès d’industriels constructeurs de matériels de séparations liquides-solides ou de matériels de caractérisation. En 2016 et 2017, plusieurs équipements sont venus enrichir les laboratoires, soit pour qualifier ou certifier des filtres, soit pour mener des études de coagulation, floculation, décantation, flottation, centrifugation, filtration, séparation sur membranes ou encore pour analyser des solides et des fluides. L’IFTS conçoit ainsi des bancs d’essais permettant l’optimisation du traitement des boues ou la caractérisation des membranes, à l’aide du Poromètre Fluide-Fluide notamment.

11 nouveaux instruments à l’IFTS

  • Enceinte climatique d’1m³ pour des essais à très basse ou très haute température sur des filtres ou autres éléments : automobile, aérospatiale, industrie
  • Pot vibrant pour essais filtres : automobile, aéronautique, US Army
  • Edge : Electromechanical Droplet GEnerator générateur électromagnétique de gouttelettes d’eau pour essai d’efficacité de séparation eau / gazole sur filtres à carburant
  • Centrifugeuse à haute vitesse et haute température pour clarifier des produits délicats à traiter : produits huileux et pétroliers
  • Microscope électronique à balayage couplé à une sonde EDX (Energy Dispersive X-Ray) (acquisition subventionnée par la Région Nouvelle-Aquitaine) pour observer et mesurer à de très petites tailles, de très petits pores, et microanalyse chimique : particules, fibres, dépôts, media poreux, membranes filtrantes.
  • Caractérisation affinée de distribution de tailles de pores d’une membrane grâce au Poromètre Fluide-Fluide IFTS.
  • Nouveau compteur automatique de particules, il quantifie la pollution particulaire de fluides hydrauliques et de carburants.
  • Granulomètre à diffraction laser dédié à la caractérisation de la taille des particules dans les échantillons de suspensions aqueuses : fluides liquides, gouttes d’eau dans le gasoil.
  • Mini filtre presse de laboratoire (fournisseur FAURE EQUIPEMENTS) approvisionné par l’IFTS, permet d’alimenter de manière tangentielle, à partir d’un réservoir, 1 à 4 cellules de filtration en série : étude de décollement de gâteaux de boues industrielles
  • Filtre presse chauffant Rollfilt (fournisseur REISSER) permet d’étudier l’aptitude des solides à être traités par filtration-compression assistée thermiquement : déshydratation de gâteaux de boue urbaine ou industrielle
  • Décanteuse centrifuge à vis racleuse : pour des essais en laboratoire pour étudier la décantation centrifuge des produits de fabrication ou des boues.

3 – Trois thèses supervisées par l’IFTS au profit des adhérents

Cette année, ils sont 2, et bientôt 3, thésard(e)s à rejoindre l’IFTS pour mener des travaux innovants, ce qui démontre l’important effort réalisé par l’IFTS au bénéfice de ses adhérents et pour se maintenir à la pointe de la recherche.

  • Caractériser et simuler la GDL, barrière de diffusion gazeuse, incluse dans les piles à combustibles. Groupe «Séparation sur membranes», sujet : Porométrie – Otman MAALAL Thèse en collaboration avec les universités de Toulouse et de Bordeaux
  • Etude de la sensibilité des filtres à l’effet de la forme des cristaux de glace formés dans le carburant – Groupe « Essais de filtres » – sujet : essais de givrage de filtres à carburant aéronautiques – Thèse en partenariat avec l’Université de Grenoble et Météo France
  • Combinaison des actions mécaniques et des actions thermiques pour récupérer des molécules à valeur ajoutée à partir de matrices végétales. Groupe « Procédés de séparation » – sujet Extraction solide-liquide sous champ centrifuge et sous micro-ondes – Alice ANGOY, Thèse en collaboration avec l’ I2M Bordeaux – Université et l’INRA Avignon

4 – Préserver les nappes, réutiliser et valoriser les eaux usées

L’IFTS est un membre actif du cluster « Eau et adaptation au changement climatique». L’objectif partagé par les acteurs de ce cluster est de développer une dynamique de recherche et d’innovation des PME du territoire et de faciliter un accès à de nouveaux marchés. L’un des premiers sujets concerne l’agglomération d’Agen : comment mieux utiliser les eaux pluviales et les eaux usées de façon à permettre une utilisation de l’eau en saison chaude et sèche pour minimiser les effets néfastes des canicules ? Pour ce faire, le cluster développe les outils de gestion, de distribution de l’eau, de fertilisation de précision en agriculture, et cherche des solutions pour refroidir et climatiser les villes de façon naturelle et durable de façon à préserver le confort et la santé des populations vis-à-vis des excès du climat.

Concrètement, l’IFTS contribue à développer des avaloirs dépolluants (dispositif destiné à recueillir les eaux de ruissellement, installé sous des bouches d’égouts) pour faire un premier traitement des eaux pluviales. L’équipement sera employé lors du programme de réinjection de ces eaux dans les nappes aquifères. Cette méthode est une première étape de traitement des eaux pluviales avant leur possible récupération dans la nappe. Le prototype a déjà été testé sur le site d’Arcachon.

LIEN : http://www.sudouest.fr/2013/11/08/l-avaloir-qui-depollue-a-la-source-1223277-2733.php

L’IFTS : une histoire de séparation entre liquides et solides

L’IFTS, Institut de la Filtration et des Techniques Séparatives, est une association à but non lucratif fondée en 1981 sur un projet présenté par Roger Ben Aïm avec le soutien initial du ministère de la recherche et de la technologie. Carrefour entre la recherche et l’industrie, l’IFTS est un centre de référence international, au service des fabricants et des utilisateurs d’équipements de séparation liquide-solide. A la fois, centre de recherche et plate-forme d’essais et d’analyses, l’IFTS est reconnu pour sa rigueur et son indépendance, notamment au travers de son accréditation ISO 17025 par le COFRAC, qui lui permet de garantir la validité de ses propres méthodes d’essais, et la certification de son système de management de la qualité selon le référentiel ISO 9001:2008.